Bon, j'ai aussi zappé les 85 ans du grand-père, je suis à la ramasse ces temps.
EDIT un peu plus tard... Ah ben non, en fait, c'était le mardi 3 août 2004. J'ai donc 5 ans et 4 jours de blog et je faisais mieux à l'époque.
Ouais, pis y'avait ma photo, mais je défie quiconque de me reconnaître grâce à ça!
M'dame Jo
mardi 3 Aout 2004
Voilà ma note d'introduction. Faut bien commencer par quelque chose.
Je suis terriblement influençable. Il suffit qu’on me demande si j’ai un blog, qu’on suggère que ce serait cool que j’en commence un...
bien sûr je dis oh mais non, non, non et...
Tada!
Une pirouette et plouf-plouf et me voilà.
Mais tout ça, c'est la faute à M'zelle Maa. Les plaintes, c'est chez elle.
Mais pourquoi donc ma réticence première ?
Internet est quand même, il faut bien l’avouer, très propice à l’étalement de sa médiocrité. Les blogs et autres live journals pullulent. Et je ne pense pas forcément apporter une contribution inestimable si je m’y mets aussi.
Je lis les live journals de certaines personnes comme je lirais la gazette de leur vie. Vous savez, des gens que vous connaissez, qui n’ont pas de prétentions littéraires particulières, mais qui, flemmards, voient là-dedans un moyen de s’épargner la peine de donner des nouvelles à chacun de leur amis individuellement. Si tu veux savoir comment je vais, taka lire mon journal. Bon, soit. Mais moi, les détails croustillants, je les veux en live.
En vrai. Face à face. De vive voix.
De préférence derrière une bière. Ou en vidant des godets d’Epesses ou de Petite Arvine 2003. Très bonne année, 2003.
Alors je ne vais pas donner de détails croustillants ici. Pas de noms. Ni de délation. De centimètres. De faiblesses. De performances. De statistiques. Non, non, non. Rien de tout ça. Je resterai digne.
Bon, je continue :
Je lis les blogs de certaines personnes comme je lirais un magazine. Drôle, sarcastique, impertinent.
J’en lis d’autres comme une revue littéraire de talents encore inconnus. Je m’étonne de la qualité de certains poèmes, alors que moi, pour les rimes, je suis une pine (<- voilà ce dont je suis capable au top de ma forme!)
Et il y a ceux que j’ai envie de lire comme un roman captivant. Et honnêtement, je ne sais pas toujours pourquoi. Est-ce le fait de savoir que ce sont des « vrais gens » là derrière qui rend la chose passionnante ?
Par exemple, j’ai découvert avec délectation hier l’histoire de Neev. Mouh la la que c’est noir cynique et méchant tout comme j’aime ça.
Mais à la lecture de ces histoires, j’ai réalisé quelque chose : je vais bien. Ma vie me plaît. Je peux faire mes propres choix. Je suis juste bien.
Et j’ai repensé aux poèmes émouvants, aux visions désabusées, aux histoires noires que j’ai lus récemment. Les meilleurs blogs que j’ai rencontrés jusqu’à maintenant sont écrits par des gens qui s’en prennent plein la gueule. Ou qui regardent le monde suffisamment droit en face pour être énervés et désespérés à chaque minute qui passe.
Alors oui, certaines choses me font démarrer au quart de tour.
Que des gens se fassent enfermer pour avoir dit ce qu’ils pensent.
des gros bedonnants immondes se tapent des gamins.
Que George Bush puisse se faire réélire en novembre.
Que les pétasses manucurées au volant de leur 4x4 se sentent « en sécurité ».
Que les industries pharmaceutiques soient plus préoccupées par leur profit que par les millions de morts du SIDA à travers le monde.
Qu’un homme puisse être assez tordu pour violer une femme.
Pour tuer un autre homme.
Qu’un enfant puisse être assez désespéré pour prendre les armes.
Qu’on pompe les réserves et qu’on pollue sans arrière-pensée.
Que des gens jettent encore leurs piles usagées dans la poubelle.
Et que le connard du premier mette la musique à coing le dimanche quand je veux faire la sieste.
Mais je choisis d’ignorer la plupart de ces choses la plupart du temps. Parce que sinon, je vais mourir à 32 ans d’un cancer généralisé accompagné d’un ulcère et d’un état dépressif avancé.
D'un côté, bien sûr, cela ne veut pas dire que tous sont des maniaco-dépressifs suicidaires, mais je sais que moi, je préfère cultiver des jolies petites fleurs bleues et roses avec énergie et optimisme, même si le gros godillot de la tuile qui va bien nous tomber sur le coin de la gueule un des ces quatres risque bien de les piétiner lourdement sans prévenir.
J’en arrive à mon interrogation et la raison de ma réticence : comment écrire leur coeur léger sans que ce soit pour autant chiant à mourir ?
Oh mais comme c'est beau. Pfff, cette enthousiasme de la jeunesse, la fraîcheur de l'innocence...
Bon, ceci dit, le connard du premier se tient mieux.
Bon, ceci dit, le connard du premier se tient mieux.
Bon anniversaire monsieur le blog!
RépondreSupprimerPis c'est vrai que c'est bon de blogger. Mais bon, le jour où tu te rends compte que ton blog est ton seul vrai ami... :-)
Bon ben alors bon blogèrsaire ? blogoversaire ? bloganniversaire ? comment on dit ?
RépondreSupprimerOuéé joyeux bloganniversaire! T'es aussi une vieille de la vieille alors... c'est rassurant de voir que tout le monde n'a pas disparu ou abandonné. C'est un peu le problème avec les blogs quand même.
RépondreSupprimerdoremi > merci pour lui. enfin, elle, mon blog est une fille.
RépondreSupprimerfun > beuh, comme tu veux tant qu'on trinque!
jeno > ouais, une vieille conne, quoi.
T'as surtout oublié mon anniversaire à MOI.
RépondreSupprimerJe saurais m'en souvenir.
Ne t'étonne pas si tu retrouves une tête de cheval dans ton lit. Ou du poisson emballé dans du papier journal dans ta boîte à lait. Ou de l'essence à l'intérieur des ampoules électriques de ton appart.
Mais qu'il est grand ce petit!
RépondreSupprimerBon anniversaire à ton blo-blog! :-)
5 ans, c'est de soit de l'obstination, soit de l'acharnement thérapeutique.
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