Brève.

J'ai eu une journée passablement italienne aujourd'hui : j'ai payé 120€ pour le contrôle annuel obligatoire de la chaudière. En gros, le mec passe 45 minutes chez toi, travaille 15 minutes à faire des trucs vaguement techniques, puis remplit des formulaires pendant les 30 minutes restantes. J'ai signé trois fois. J'ai fait la queue 35 minutes dans une poste pourrie pour envoyer une lettre recommandée - pour laquelle tu compiles toi-même le formulaire, c'est sympa et ça occupe - à la Rai pour les prier de me dispenser de la redevance. La formulation du texte - traduit en 8 langues, y compris en japonais ! - est tellement large que je ne suis pas sûre de pouvoir y échapper  bien que je ne puisse pas capter une seule chaîne - je possède en effet un toaster qui pourrait bien me permettre de pirater le satellite du voisin. Ça me ferait mal au 'ul de payer 130€ par an à la Rai alors que j'ai pas la télé. A la Rai. Je n'ai rien eu besoin de signer. C'est assez rare pour être noté. A part la lettre elle-même, évidemment. Ça ne présage rien ne bon.

Et j'ai acheté une voiture, la même que la première, mais "gris sirène". Une bonne quinzaine de signatures. Mais bon, c'est pour une voiture.

En Italie, on aime bien te faire signer des trucs, t'imposer toute sorte de contrôles annuels et te faire payer plein de taxes super créatives. 

Donc cette semaine c'est formalités. Dans les autres spécialités locales, hier j'ai eu la visite médicale annuelle pour obtenir un certificat médical - visite à la charge du "patient", évidemment - pour avoir le droit de fréquenter un fitness. Parmi les questions du formulaire médical : Ai-je souffert d'un retard à la croissance pendant mon enfance ? Ai-je eu des difficultés d'apprentissage ? Ai-je eu de la peine à nouer des relations avec mes camarades d'école¹ ? Nan mais siriously, qu'est-ce que ça a à foutre avec ma capacité à suivre un cours d'abdos-fessiers, hein ? Mais bon, tout ça plus un électrocardiogramme pour la modique somme de 30€, c'est une véritable aubaine.

Voilà, quoi, same ol', same ol'.

Bon, pis je résiste pas, j'vous la montre. Voilà la prochaine bébête avec un moteur tout-petit-tout-petit que je vais pouvoir maltraiter sur les autoroutes italiennes.

1. Non. Heu, non. Oui mais les gamins sont des petits cons.