Quand on s'expatrie et qu'on tient un blog, il me semble avoir compris qu'il est plus ou moins obligatoire de faire des notes sur les différences culturelles les plus frappantes d'avec le pays d'origine.
Je ne voudrais pas faillir à la règle et je vous présente donc Les 3 choses qui m'ont marqué en premier en Italie :
1. Bon, alors c'est un peu facile, mais je ne peux pas ne pas mentionner la conduite. Alors pour la défense des Italiens, je dirais qu'en effet la signalisation n'est pas franchement claire et qu'on ne sait jamais trop si on est censés être en zone habitée - 50 km/h - ou hors localité - 90 km/h - et dans le coin les distinctions ne sont pas évidentes, les panneaux de limitation de vitesse non systématiques et les panneaux de fin de limitation de vitesse quasi inexistants. Alors dans le doute, les gens traversent les villages à 70 et les zones à 30 à 50 parce que bon, on ne va pas faillir à la règle des 20 de plus. Des fois, au milieu d'une route à 90 il y a quelques dizaines de mètres à 40 sans raison apparente - à part une route un peu plus pourrie sur quelques mètres ou de vieilles lignes jaunes aux trois quarts effacées qui indiquent qu'un jour il y a presque eu un début de travaux de rénovation, donc personne ne ralentit (moi non plus d'ailleurs) donc tout le monde passe à 110 (cf la règle mentionnée plus haut). Mais même en tenant compte de la règle des 20 de plus et de la signalisation parfois un peu bancale, les gens roulent comme des débiles. Point.
2. Les Italiens sont beaucoup plus tactiles que les Suisses (bon, c'est pas dur, tu me diras), même dans un milieu professionnel. Apparemment saisir le coude ou poser sa main sur l'avant-bras de la personne avec qui l'on parle aide à mieux s'entendre. En Suisse, tu ne verras à peu près jamais un homme (hétéro) poser sa main sur la cuisse de son pote (hétéro) pendant toute une conversation ou se faire de grandes embrassades entre vagues potes ou les gens se toucher dans un milieu professionel - hors serrages de main. Je dois qu'au boulot, ça me fait quand même un peu bizarre. Dans le même panier, je mets aussi le tutoiement facile. A part les tout vieux et les grands chefs, j'ai l'impression que tu tutoies à peu près tout le monde. De même sur les pubs, en Suisse, quand le message publicitaire est à la deuxième personne, c'est qu'il vise les moins de 26 ans. Ici, la pub tutoie sans distinctions.
3. L'imagerie religieuse. Plus que les crucifix un peu partout, ce sont les cartes Panini à l'effigie de Benoît 16, de Jean-Paul 2 (toujours un grand hit), de saints divers et variés sur les tableaux de bords des voitures et les places de travail qui m'ont frappé. En visitant la boîte, j'ai vu beaucoup de bureau fleuris d'iconographie religieuse, souvent kitschissime. Moi qui ai grandi dans un laïcisme absolu, je trouve limite choquant d'afficher ainsi ses croyances au travail. Mais voilà. D'ailleurs, un jour, je vous expliquerai comment j'ai passé 3h par jour pendant une semaine en voiture avec un collègue et comment j'ai dû lui expliquer le concept du mariage à la Mairie. Il a dans sa voiture un carte Panini de Saint-Je-Sais-Pas-Qui et un chapelet offert par sa grand-mère pour sa nouvelle voiture (cf. point numéro 1).
C'est tout pour le moment.