Je n'ai pas grand chose à raconter (pour le moment).
D'abord, je m'étais dit que je ferais plein de notes sur comment il devient trop bien mon appart. Mais finalement, ça prend du temps et aucun changement n'est aussi radical qu'un coup de peinture sur du vieux saumon (la couleur, pas le poisson) et pour le moment, je n'ai pas encore envie de le montrer: il reste encore trop de cartons par ici, de trucs qui traînent par là. Ça attendra donc encore un peu.
Depuis trois semaines, je vais travailler, je rentre et j'attends.
J'attends du lundi au vendredi dès 18h30 et le samedi matin jusqu'à midi. J'attends que la police locale vienne visiter mon appartement pour attester que je vis bien là, que je puis être officiellement inscrite à la commune, que je puisse faire ma demande de permis de séjour, que je puisse m'inscrire pour avoir un médecin, que je puisse changer mon permis de conduire, que je puisse acheter une voiture, que je puisse aller à l'aikido à Monza, que je puisse un peu sortir à plus de 5 bornes de chez moi (oui, je suis du genre à faire Lausanne-Genève en vélo juste pour descendre voir les copines et les kil' ne me font pas peur, mais ici, non, je tiens à ma vie).
Donc tout se résume à ça: que les vigiles se pointent. Ça fait trois semaines. Et ils ne se pointent pas.
Alors les gens me disent: Mais ils appellent avant de venir ! (Heu, non, même que je suis allée annoncer mon numéro de fixe il y a 10 jours et la dame de la Commune m'a dit qu'ils n'en avaient pas besoin) Mais ils laissent un mot s'ils passent et que t'es pas là ! (Heu, non, ils passent une fois, deux fois, trois fois, sans prévenir, sans laisser de mot. pas dans ma commune. Non, non, non.) Ils regardent le nom sur ta porte et jettent juste un coup d'oeil par la fenêtre ! (Heu, non, l'appartement donne sur une cour intérieure)
Les vigiles ne viennent pas que pour les étrangers, non, tous les Italiens, quand ils déménagent, doivent s'annoncer à la commune et attendre que le fameux passage des vigiles. Sauf que généralement, ils préviennent avant ou du moins laissent un mot en cas d'absence.
Pire qu'un bled bourbine.
Dire que pendant ces trois semaines, toutes ces belles soirées encore chaudes et bien ensoleillées, j'aurais pu faire autre chose...
Dès demain et pour une semaine, grosse semaine-meeting-workshop-journées de 14h en vue. Ils vont forcément se pointer cette semaine.
(Mais c'est à Milan, et ça, c'est bien.)
Si tu veux que les choses se passent ici, il faut avoir de la patience.
Voilà ce que m'ont dit au moins une douzaine de personnes.
Au moins, je sais à quoi m'en tenir.
ça semble terrible de s'installer dans ce pays. Est ce du au fait que tu sois Suisse et donc pas Européenne (en terme d'Union bien sur!)? On m'avait parlé de la lourdeur de l'administration italienne mais cette situation semble quand même ubuesque!
RépondreSupprimerTu es la seule personne que je connaisse qui attende des flics avec impatience (je compatis)
RépondreSupprimerlilly > non, non, rien à avoir... et en plus, je suis aussi communauté européenne... c'est juste la lourdeur de l'administration italienne! en tant que suisse, je pensais que rien ne me surprendrait, mais c'est faux :-)
RépondreSupprimernekko > huhu.
(grande réponse, je sais)