Nice girls don't get the corner office.

Une fois n'est pas coutume, je vais parler d'un livre. Je lis peu. J'ai tellement dû lire par obligation que j'ai perdu depuis pas mal de temps le goût de me poser "avec un bon livre". Je dois dire que vivre dans un immeuble avec murs en papier cigarette n'aide rien à l'affaire.

Bref, maintenant que je me suis fait passer pour une illettrée, voilà le livre en question:

 Il coûte CHF 13.80 à Payot, donc ça ne vaut même pas tellement la peine de l'acheter sur le net.

A la lecture du titre, la réaction de beaucoup sera sûrement d'imaginer que le message est qu'il faut être une teigne (donc pas nice), alors que non, l'emphase est en réalité sur girl. Tu peux être nice, c'est permis.

Alors, que veut dire ce titre?

Quand tu étais une petite fille, on t'a appris que ce n'était pas bien de se mettre en avant, de prendre la parole sans y être autorisée, de se vanter. Non, il faut être modeste, polie et bien travailler à l'école; faire des bonnes notes et ne pas la ramener. Si en plus tu viens d'un pays - au hasard: la Suisse - qui n'aime pas les têtes qui dépassent, le mix est (anti-)détonnant.

Un jour, tu n'es plus une petite fille, mais une femme. Une femme brillante, promise à une jolie carrière... qui risque bien de lui passer sour le nez parce qu'elle applique encore à la lettre, sans s'en rendre compte, qu'il faut être polie, modeste et travailleuse.

News flash: Ce n'est pas comme ça qu'on y arrive.

Ce petit bouquin se présente comme suit: d'abord, une cinquantaine de questions auxquelles il faut attribuer des points (de 1 à 3), puis rapporter les points dans un tableau (ça vaut la peine de ne pas tricher et de ne pas regarder les pages à l'avance) dont chaque colonne correspond à un domaine: façon de parler, de travailler, de se présenter, etc. A ce stade, on te demande de regarder les deux chapitres qui correspondent aux deux domaines les plus faibles. 

Chez moi, il n'y en a qu'un qui brillait vraiment par sa médiocrité: me vendre. 

Je me suis donc docilement mise à la lecture de mon chapitre et page après page après page, je m'en suis pris plein la gueule. De voir noir sur blanc mon incapacité à me vendre, à prendre ma place et surtout à arrêter de m'écraser, ça m'a fait un électrochoc.

J'ai acheté ce livre par hasard un jeudi soir, je l'ai lu dans le train le vendredi matin et j'avais un entretien 6 heures plus tard. Vive la remise en question(s) express à quelques heures d'un moment crucial.

Est-ce que ça m'aidera assez pour l'avoir, ce job-là? Réponse d'ici 8 semaines...

Edit 7 janvier 2011 vu chez Olympe.





Edit 27 avril 2011 un aperçu du livre ici.