mardi 10 août 2010

Interrogations.

Je ne sais pas quel est mon but. Je n'ai pas de but.

Etant au chômage depuis un moment deja, je passe pas mal de temps a me demander que ce j'aimerais vraiment faire. Si j'avais le choix. Comme travail, donc. Hériter de 10 millions, devenir rentière et plus jamais me demander comment je vais payer mes factures n'est pas une option.

Ai-je envie de faire de la recherche? Du développement? De la qualité? Dans quel domaine? Changer complètement de domaine?

A chaque nouvelle offre d'emploi, je me dis ouais, pourquoi pas, ça peut être sympa.

Chaque truc que je commence et au début je pense que c'est une super bonne idée, je suis super enthousiaste et à chaque fois, je finis par subir, par en chier, par me demander ce que je fous là.

J'imagine que c'est le signe que je n'ai pas trouvé "ma voie"... mais si je n'ai pas de voie?

Et à la base, il y a 15 ans, pourquoi ai-je choisi de m'orienter dans les sciences et la technologie? Par intérêt ou par facilité? Est-ce que ça devait devenir mon occupation principale ou aurait-ce dû rester un hobby?

Le problème des hobbies, c'est que je me lasse. Je me lasse de tout et lâche tout à moins que m'être enfilée dans une structure dans laquelle je me sens ensuite obligée de faire. Et je fais. J'excécute.

Je n'arrive pas à garder vivante l'envie du début. Et je finis par me sentir misérable.

Se sentir misérable pendant ses études, on se dit que c'est normal. Dans son premier job, on se dit que c'est normal. Et ensuite? Si on finit toujours par se sentir piégé, obligé de faire un boulot qu'on se sait même plus pourquoi on a choisi, ça veut dire quoi?

Je me demande si c'est parce que ça manque de "cause", finalement. L'intérêt intellectuel, quand on a la concentration d'un poisson rouge, ne peut pas être l'unique moteur.

J'espère vraiment qu'un de ces jours, je saurai. Ou que je tomberai dans un job un peu par hasard et que j'adorerais.

Ou pas.

5 commentaires:

  1. Consoles-toi! T'as choisi les sciences et technologies, pas les arts comme moi. Ce n'est jamais évident de trouver un emploi qui correspond à des qualifications pointues, mais au moins, il y aura toujours de la demande.

    En art, c'est assez limité et pour beaucoup une question de contact. Or, quand on arrive dans un nouveau pays dont on ne maîtrise pas la langue (je suis à Zürich depuis octobre dernier et je termine la rédaction de ma thèse dans une université québécoise...), le défi est de taille.

    Tu trouveras quelque chose qui te convient, c'est seulement une question de temps...

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  2. Oui, c'est sûr, je trouverai tôt ou tard un emploi qui correspond à mes qualifications... et pour remplir le frigo (et le bento), vivre dans de bonnes conditions, partir en vacances, tout ça, c'est essentiel.

    Mais on revient toujours à l'éternelle question: est-ce qu'il vaut mieux avoir un bon job qui nous fait chier qu'un job mal payé mais qu'on adore, genre la sémiotique?

    (T'as vu comme j'ai bien fait mes devoirs?)

    (PS: tu m'apprendras à faire des beaux bentos quand tu seras de retour à Zurich si je bosse à Baden?)

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  3. Hummm, bonne question! D'emblée, je dirais que le job mal payé qu'on adore est préférable, mais ça dépend à quel point c'est mal payé... Avec un bon job dans lequel on se fait chier, la question "mais qu'est-ce que je fou là" revient assurément tôt ou tard et on se retrouve au point de départ.

    En passant, mon blog n'est vraiment pas à jour! Je suis actuellement à Zürich (je devrais au moins changer cela...), alors, pour les bentos, c'est quand tu veux. Surtout que Baden est à quoi, 15 minutes en train de chez moi?

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  4. C'est 12 minutes de train de Zurich HB, oui.

    Pour le moment, je suis entre Lausanne (où je vis) et Berne (où je fais un programme d'occupation), mais si je devais déménager à Baden, je te dis :)

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  5. Bon, à moi (c'est pas du désenchantement mais du pragmatisme):

    Ma qualité de vie (et ma satisfaction) est meilleure x1000 depuis que j'ai un boulot régulier et payé (assez) bien, même s'il n'a ni vraiment d'intérêt, ni vraiment de sens. Après 3 ans de multiples taffages certes intéressants, avec responsabilités, défis et tout et tout, mais sur mandats payés une misère avec le chômage un trimestre sur deux et remise en question perpétuelle, je suis pas loin de considérer que j'ai décroché la timbale.

    La réalisation de soi par le boulot est un mythe drôlement addictif, qui m'a fait courir longtemps avant de me rendre compte que ça me rendait surtout vide (voir le concept marxiste d'aliénation) et un peu acide de l'intérieur (la frustration de mes propres limites). Depuis que j'ai arrêté, je me sens quand même drôlement mieux.
    Et j'ai plein de temps pour loler sur l'internet pendant mes (très longues) heures creuses!

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