Ca fait un moment que je n'ai pas écrit, mais il semblerait qu'hier j'ai pu assister à un truc plutôt cool.
Il a fait beau jusqu'à 16h. Je suis allée marcher sur l'eau.
Ca faisait quelques semaines que j'avais entendu parler au bureau de cette installation pas si loin de chez moi, qui ne dure que deux semaines:
The Floating Piers. Ca vaut la peine de regarder le site, surtout pour les
photos.
Jamy étant resté cloué au lit en Vaudoisie pour cause de virus rageur, je n'avais pas grand chose de prévu ce weekend. Samedi, 6h00, j'ouvre un oeil et dans un soudain élan de motivation, je décide de ne pas me recoucher, mais de me faire un petit dèj', prendre la Kaka et partir au lac d'Iseo.
Alors totalement à la fraîche, je crois que je n'avais pas DU TOUT apprécié qu'il s'agissait d'un événement exceptionnel.
A proximité d'Iseo, route fermée, on me fait parquer.
20 euros.
Pour parquer dans un champ. C'est une occasion de faire des sous-sous, je comprends, mais alors je ne l'avais pas vu venir.
Miracle, j'avais 20€ en poche. 22€, pour être exacte. Les 2 € m'ont permis de boire un cappuc' et de faire pipi. Oh, comme ils ont eu de la valeur, ces deux euros.
Sauf qu'ensuite, il y a la navette. 11€.
Contanti aussi, évidemment.
Moi qui pensait arriver à Sulzano comme une fleur, me parquer
à l'italienne en vrac et marcher seule sur le lac à 8h, ben j'ai dû marcher jusqu'au prochain distributeur - 3 km - tirer du cash, comprendre où prendre cette putain de navette en cours de route, attendre à ce que je pensais être un arrêt, trouver le bon arrêt et regarder passer les navettes bondées pendant 35 minutes... Bref, une heure plus tard, à 9h, j'arrive à Sulzano - après être montée en forcing avec un ami d'infortune dans un bus.
Alors je dois dire que c'était plutôt bien organisé, mais alors
aucune explication. C'est à toi de deviner le numéro de la navette, de comprendre que ce qui ressemble à un abribus à côté duquel sont postés les horaires n'est PAS un arrêt de bus en fonction, regarder la carte sur ton téléphone... Ce qui réduit significativement l'efficacité du truc, mais bref. Comme on dit par ici:
Pazienza.
Quoiqu'il en soit, c'était bien vu d'aller tôt. Je n'ai pas fait la queue et bien qu'il y ait eu déjà beaucoup de monde, les passerelles étaient larges, il faisait beau, c'était cooool. Je suis repartie vers midi et il y avait déjà nettement plus de monde qui attendait pour monter sur la passerelle.
40'000 personnes y sont passée hier.
The Floating Piers sont saturés, ne venez plus aujourd'hui1.
Bon peu de gens ont enlevé leurs chaussures - ainsi que recommandé par l'artiste pour avoir "l'impression de marcher sur l'eau" - et pour ce que j'ai pu entendre, c'était surtout des étrangers.
Quelques "signore" d'un certain âge ont accepté de tenter l'expérience, Hogan à la main et chaussettes (mouillées) aux pieds.
Vabbe.
J'ai discuté avec un Australien qui avait programmé ses vacances en fonction de l'événement et avait déjà vu leurs installations à New York et Berlin (2005 et 1995 respectivement). Je crois qu'il est fan!
Je vais pas trop m'étendre, mais si je devais décrire l'expérience, j'ai trouvé ca rigolo (si tu sautilles sur les parties rebondies ça fait boink boink) et très apaisant en même temps.
Le lac d'Iseo, je le connais plutôt bien, c'est le plus proche de la maison et un peu la seule option pour aller paddler en journée. Et ben bien que ce soit plus une autoroute qu'une embarcation instable et solitaire, par moment j'ai retrouvé sur ces passerelles le calme que peut apporter le paddle - le risque de passer au jus en moins.
Sinon d'après mon Australien, la maison sur l'île appartient aux Beretta - la famille des fusils. Je n'ai pas vérifié, mais quoiqu'il en soit, ça doit fait bizarre d'avoir 40'000 personnes autour de ton île...
Bon, fini le blabla, trois images, maintenant.
(Et
ici vous pourrez voir quelques photos prises d'en-haut.)
1. Rien que voir les photos de l'article, je sens la crise d'agoraphobie qui pointe.