mardi 14 décembre 2010

How much rejection can one person take?

Alors voilà, je ne bosserai pas chez *biiiiip*, une des boîtes les plus convoitées du monde, qui n'engage qu'un pourcent de ses interviewés.

L'expérience générale fut tout de même positive et le feedback aussi. En gros, les soft skills, c'est tout ce dont ils ont besoin, la manière de réfléchir et la créativité aussi, mais pour les hard skills, ben il va falloir potasser et repasser dans un an.

Alors oui, c'est quand même rageant d'être disqualifiée pour la seule chose qui s'apprend - la technique, surtout pour un poste pas fondamentalement technique - mais il y a en quelques milliers qui attendent derrière, ils peuvent donc faire la fine bouche.

Donc next.

A part *biiiip*, qui a quand même un processus de recrutement assez particulier, je me rends gentiment compte que l'on ne sait tellement rien de l'agenda de la boîte qui recrute qu'on n'a finalement une emprise à peu près nulle sur la suite des opérations.

Alors oui, il faut se préparer aux entretiens et avec le temps, on devient meilleurs, mais je pense que j'ai longtemps considéré un recrutement comme un examen oral, à savoir que si tu te prépares bien et que tu fais tout juste, tu réussiras.

Mais ce n'est pas aussi simple. Au delà des évidences (avoir les compétences requises, bien présenter), il y a aussi tous les critères cachés. Il ne faut pas oublier que l'on n'est pas engagé en tant qu'individu, mais en tant que membre d'une équipe. Et c'est là que le tempérament, l'âge, le sexe entrent en ligne de compte et deviennent des critères objectifs1 - mais inconnus du candidat. 

J'ai eu un autre entretien hier, via une boîte de placement. Mon profil ne correspondait que moyennement, mais le gars de la boîte avait envie de le pousser en avant pensant que je pourrais être apporter des connaissances et une vision différente, mon profil différant de celui des autres employés. Le verdict est tombé ce matin: Le chef du groupe m'aurait engagée sur le champ si le poste avec été plus en adéquation avec mon profil et me garde "au chaud" si un poste plus adapté se libère dans quelques mois. Le recruteur, qui était là pendant l'entretien et n'a aucune raison de vouloir me caresser dans le sens du poil, m'a rendu son feedback et me dit que ne rien changer pour ce qui est de mon attitude en entretien et que si ça n'a pas marché, c'est parce que mon profil correspond peu - je le crois volontiers, le domaine est vraiment différent du mien.

Par contre, il devient de plus en plus difficile de garder la tête haute, échec après échec. Je positive J'essaie de positiver en me disant que je reçois de plus en plus de très bon retours quant à ma "persona", ce qui doit vouloir dire que je deviens bonne à ce petit jeu, mais j'en arrive à ce titre... C'est pas facile, je vous le dis, moi, c'est pas facile, de rester enthousiaste et positiveet motivée, réponse négative après réponse négative.

J'en ai un autre jeudi. Après ça, rien en vue à part la fin de l'année et je ne voulais pas finir cette année en étant encore au chômage. Si on m'avait dit ça au printemps, je ne l'aurais pas cru...

Et pourtant.


1. Ce que j'entends par "objectif", c'est que je ne considère pas que c'est de la discrimination au sens pur, on peut vouloir rajeunir ou féminiser une équipe pour des raisons de dynamique de groupe, de la même manière que l'on peut être à la recherche d'une forte personnalité ou d'un médiateur...

6 commentaires:

  1. ahah, on vient de me lancer un "pas sûr de savoir si vous intégrer à l'équipe sera facile" sachant que l'équipe c'est cinq mecs... quoi alors, il me faut une réduction mamère??

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  2. C'est triste mais c'est une réalité.

    Je suis moyennement enthousiasmée par mon boulot à moi mais soyons sérieux deux minutes: plutôt CREVER que de me retrouver encore une fois au chômage. Les stages à 200h par semaine cumulant les compétences de 3 postes pour le tiers du salaire de la secrétaire, l'assistance sociale bénévole dans les programmes du chômage, le manque à gagner question fric, l'angoisse de tomber en dépression à force de découragement, l'absence totale de perspective et de structuration de ta vie - vu que d'une heure à l'autre tu peux être amenée à tout remettre en question, et tout le temps, TOUT LE TEMPS "ah mais au moins tu en profites pour faire ce que tu veux quand tu veux". AH MAIS TA GUEULE ET FILE-MOI UN JOB, BORDEL!!!!!!

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  3. Tu positives. Quand on essaye, on se laisse une fenêtre pour ne pas y arriver.
    Et toi tu y arrives, je le sais :-)

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  4. Je ne peux qu'envoyer des bonnes ondes, j'ai connu et fortement cela à ma sortie d'études, j'ai bien souvent failli laisser tomber et trouver un petit boulot, j'en ai trouvé un bien mais pas top, et finalement maintenant c'est plutôt pas mal.

    Accroche toi, c'est pas évident, mais avoir tant de retour positifs même si c'est peut, même si ce n'est pas un boulot, c'est déjà ça, ça valorise, et c'est loin d'être le cas de tout le monde

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  5. Hello,

    J'ai passé pour la même chose, il n'y a pas longtemps. J'étais au chômage pendant 8 mois, jusqu'à février/2010.

    Je te passe une liste de choses que j'ai fait pour aider mes démarches. J'imagine que tu fais déjà la plupart des choses décrites ci-dessous, mais on sait jamais:

    - Rester positive (pas toujours facile)
    - Rester active - j'ai fait plusieurs activités bénévoles pour maintenir l'esprit occupé, aider les autres, améliorer les soft skills et le networking.
    - Appeler souvent les boites de placement et les agences - comme ça on a les dernières offres de job et les recruteurs se souviennent de nous!
    - S'inscrire sur tous les sites comme topjobs, jobup, jobs, etc.
    - Toujours améliorer le CV et la lettre de motivation - souvent on voit de nouveaux termes ou descriptions de compétences dans une offre et on peut les utiliser dans notre CV.
    - L'UNIL a une permanence emploi (http://www.unil.ch/soc/page49104.html) où ils donnent des astuces et nous aident à écrire le CV, lettre de motivation, etc...
    - Faire un cours technique (souvent quand on est au chômage, ils payent pour nous).

    Bonne chance!

    @diegost2

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  6. diegost2 > oui, je vais à peu près tout ça, je suis dans un programme d'occupation (stage, cours, etc) et je continue à postuler, postuler, postuler... (PS: quand tu laisses un comm', tu peux aussi choisir nom/URL et laisser URL vide, ça évite les "anonymes".)

    Ed + Fraise > Merci pour les encouragements

    mlle-cassis > ta vision du monde du travail est toujours aussi encourageante

    maaa > alors j'ai l'impression que pour ce qui est de la féminisation des équipes dans des milieux plutôt masculins, ça devient gentiment plus facile "par le haut" - j'entends pour les grosses boîtes qui engagent des universitaires, parce que déjà, ça commence à faire partie du cahier des charges et que ça rentre gentiment dans les esprits que des équipes mixtes apportent une plus value. Pour les autres, il y a encore bien du travail... courage à toi aussi. Faut d'ailleurs qu'on se voit pour boire des lager denner un de ces quatre, ça fait longtemps...

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