Le Haut-Valais, le seul endroit au monde où je n'essaie même pas de comprendre ce que disent les gens.

En voilà un long titre.

L'Homme, en grand besoin d'un petit voyage et fatigué de m'entendre dire que je n'ai pas de thune nous a offert deux jolies nuits à Zermatt, dont une dans un hôtel vraiment super, donc je vais justement vous parler.

Après une première nuit dans le village pour s'habituer à l'altitude et une petite journée de marche, nous avons pris le train pour le Gornergrat où se trouve un hôtel, paraît-il le plus haut du monde, à 3100 mètres d'altitude, avec vue sur le Cervin et le glacier.

Bon, alors c'est super beau et je suis un gros boulet pour avoir oublié ma carte SD à la maison. Heureusement, l'appareil a 50 MB de mémoire interne, de quoi prendre quelques photos de résolution raisonnable. 

Donc, l'hôtel. Il faut y aller. Hors saison, la demi-pension en 145.- par nuit et par personne (avec vue sur le Cervin). On y mange très bien, les boissons ne sont même pas surtaxées - on est en 3100 mètres l'altitude, dois-je le rappeler - et les chambres sont très jolies. Chaque chambre porte le nom d'un sommet et est numéroté par l'altitude correspondante. L'aménagement est sobre, un mélange de tradition et modernité très réussi. Les courbes de niveau du sommet sont peints sur le mur. Même les chocolats et les pots de crème ont des sommets +4000m. Les patrons sont sympas et serviables, je me réjouis d'y retourner. Et franchement, vu l'exception du lieu, le prix est très raisonnable - et que je dis pas ça parce que je n'ai pas payé.

Je pense qu'en plein été, ça doit être une vraie usine, mais là il y avait peu de monde, c'était agréable. En plus, figurez-vous que les trucs en haut des tours - photo ci-dessous, c'est un observatoire et qu'il y a même un détecteur de particules cosmiques derrière l'hôtel, rien que ça, ça me met en joie.

Le retour prévu pour septembre, une fois que le gros des touristes seront rentrés chez eux, que nous aurons un été de rando dans les pattes et que toute la neige aura fondu, avec la montée depuis Zermatt à pied. Au moins jusqu'au Riffelberg.

Le lendemain matin, la vue était nettement plus... hivernale.

J'avais un peu mal au coeur pour les touristes qui auront raté une vue superbe. Mais malgré le temps, l'humeur des hordes de touristes semblait au beau fixe.

Bref, allez-y!