Parce que c'est bientôt le printemps.
Une meilleure amie. Alors oui, il existe sur cette terre une personne que je présente comme "ma meilleure amie" et qui me présente également comme "sa meilleure amie".
Mais comme on n'a que les amis que l'on mérite, quand je suis arrivée chez elle à Genève lundi soir après avoir essayé de l'atteindre toute la journée par téléphone, elle n'était pas là et m'a avoué, quand elle s'est pointée à 23h30, qu'elle m'avait en effet complètement zappée. Heureusement que j'avais la clé.
Je la connais depuis le collège (gymnase/lycée) et franchement, au début, je ne pouvais pas trop la blairer et elle ne pouvait pas me blairer non plus, donc tout allait bien dans le meilleur des mondes. Elle avait tendance à gérer son malaise adolescent extérieurement et bruyamment, ce que je trouvais extrêmement déplacé et qui me mettait passablement mal à l'aise, alors que je gérais mon malaise adolescent intérieurement et en silence, je passais donc, notamment à ses yeux, pour une arrogante pète-sec, cas non arrangé par ma tendance à avoir des 6 (sur 6) partout, sauf en philo et en analyse de texte, parce que merde, c'est quoi ces matières de mes deux qui veulent faire dire n'importe quoi à des auteurs morts. Alors oui, arrogante, pète-sec et terre-à-terre.
On s'est retrouvées dans la même classe et on a fini - je ne sais pas comment, probablement des potes en commun - par se rapprocher et finalement se rendre compte qu'on était quand même vachement les mêmes, bien que réagissant très différemment aux évènements.
J'ai quitté Genève, on est restées en contact et on s'est de plus en plus rapprochées. Pis elle s'est éloignée de sa grande amie de l'époque avec qui elle entretenait une relation assez explosive. J'ai eu pendant mes études deux amitiés féminines qui ont fini en queue de poisson sans que je comprenne trop pourquoi et pis voilà.
Donc, cette sale amie indigne qui oublie quand je viens dormir chez elle fait partie des très très très très très rares personnes qui connaissent toutes mes facettes et avec qui je ne me sens pas obligée de faire la bout-en-train si je ne suis pas d'humeur et sur qui je peux compter pour me trasher avec affection si je fais ou dis des conneries. En fait, à part elle et maintenant l'Homme, personne ne me connaît mieux et je n'ai même pas honte d'être une multi-traumatisée psychotique avec elle.
Nice hat !
RépondreSupprimerBon, on peut donc le redire (et je copie sur Mlle Funambuline) : you can leave your hat on.
RépondreSupprimerMais je l'ai déjà enlevé! Pis à poil avec un chapeau, ça peut le faire, mais à poil avec un bonnet, comment dire...
RépondreSupprimerQuoi ?? Ca veut dire qu'avec nous tu as honte d'être une multi-traumatisée psychotique ??
RépondreSupprimerCa, c'est mal.
Syklop > non, pas honte, mais j'ai en général la décence de ne pas trop l'étaler en public :)
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